Le plus simple est de passer par une agence immobilière, elle s’occupera de tout. En échange, elle prendra une commission substantielle : entre 4 et 8% du montant de la vente. Un peu cher ? Pensez alors aux notaires, de plus en plus actifs dans le domaine de la vente (10% de part de marché environ), et dont les honoraires sont souvent moins élevés. Les nouvelles agences Internet sont encore plus avantageuses. Elles se contentent de 1 à 2% de frais. Dernière solution : les annonces en ligne. Guère plus de 100 euros, voire rien du tout, mais vous devrez faire l’essentiel du travail : contacts téléphoniques, visites, négociations de prix…

Annonces Internet : Leboncoin et PAP sont les plateformes en ligne les plus réputées du secteur

Internet est aujourd’hui le principal outil de recherche des acheteurs. D’où l’intérêt pour vous d’y passer votre annonce. Les sites sont de mieux en mieux conçus : en plus du texte, ils permettent de publier des photos, voire des vidéos. Leboncoin et PAP, avec respectivement 11 millions et 3,5 millions de visiteurs par mois, sont les deux plateformes les plus réputées pour les annonces de particuliers (Seloger et Logic-immo.com, autres poids lourds du secteur, n’acceptent que les offres d’agen­ces). Notez que, depuis la loi Alur de 2014, toute annonce doit fournir les éléments suivants : le diagnostic de performance énergétique, les charges, le nombre de lots de la copropriété et les éventuelles pro­cédures dont elle fait l’objet (pour cause d’impayés de charges notamment).

Agences traditionnelles : des délais de vente inférieurs à trois mois avec le mandat exclusif

Alors qu’avec un mandat simple la vente peut être confiée à plusieurs agences, le mandat exclusif la réserve à une seule. Cette seconde formule concerne plus de 20% des transactions. Un contrat fortement défendu par la profession, qui vante son efficacité : 80% des ventes se font en moins de trois mois, contre 55% avec un mandat simple. De fait, une agence est d’autant plus motivée qu’elle est assurée d’être payée pour son travail. Problème, vous ne pouvez pas vendre le bien vous-même, sous peine de devoir payer les ­honoraires prévus. Si vous optez pour ce type de mandat, profitez-en pour négocier la commission (pas plus de 5%). Vous préférez un mandat simple ? Cantonnez-vous à deux ou trois agences. Un acheteur qui verrait le bien dans toutes les vitrines en conclurait qu’il est difficile à vendre et refuserait d’en payer le prix demandé.

Agences en ligne : ces nouveaux venus divisent par deux ou trois le montant de la commission à payer

Imkiz, Immo-Pop, Liberkeys, OprixFixe, Proprioo, Homki, September, Welmo… Ces agences en ligne font beaucoup ­parler d’elles depuis deux ans. Leur atout ? Une commission très faible : entre 2 .500 et 3.000 euros, tout compris, chez Homki, Immo-Pop et September, 1,99% chez Proprioo et OprixFixe… De quoi, par rapport à une agence classique, économiser au moins 4 .000 euros pour un bien de 200 .000 euros. Et la qualité de servi­ces n’est pas ridicule : estimation du prix, suivi du dossier, diffusion des annonces, visites… Un regret : la plupart de ces agen­ces n’officient pour l’heure qu’en région parisienne et dans quelques grandes villes (Lyon, Lille, Nice, Bordeaux…).

Notaires : des honoraires plutôt moins élevés que ceux des agences immobilières traditionnelles

Indispensable à la signature d’une transaction, le notaire en garantit l’authenticité (et se fait payer pour ce service). On le sait moins, mais il peut aussi servir d’intermédiaire entre un vendeur et un acheteur, sous réserve, comme pour un agent immobilier, d’être titulaire d’un mandat écrit. S’il concrétise la vente, il aura droit à percevoir des honoraires. Ils ont longtemps été fixés par la loi, selon un mode de calcul précis (6% jusqu’à 45 .735  euros, et 3% au-delà). Depuis le début 2016, ils sont libres. Chaque notaire peut donc appliquer sa propre grille de tarification. En règle générale, les honoraires prélevés varient entre 3,5 et 4%, soit sensiblement au-dessous des taux de commission affichés par les agences traditionnelles.

Frais annexes : la liste des dépenses à régler est plus longue qu’on ne le croit

La commission de vente ne constitue pas la seule dépense à supporter lors de la cession d’un bien. Outre l’impôt sur la plus-value, il faut aussi inclure la facture des diagnostics sanitaires (performance énergétique, amiante, plomb, électricité, gaz, termites…), dont le coût varie entre 300 et 400 euros, votre quote-part des charges du trimestre (en proportion du nombre de jours auquel le bien vous a appartenu), les travaux votés par la copropriété, les frais de mainlevée d’hypothèque si vous vendez avant d’avoir totalement remboursé votre prêt (comptez près de 800 euros pour 150. 000 euros empruntés), voire le paiement de la TVA (déduction faite de celle payée à l’achat) si le bien avait été acquis neuf ou sur plan il y a moins de cinq ans.

Source : FABIEN BORDU  PUBLIÉ LE 26/10/2020 À 15H05 https://www.capital.fr/immobilier/faire-appel-a-un-intermediaire-immobilier-1384158